Ce dimanche (6 mars), Paris-Nice reprend ses droits et nous revenons donc sur les cyclistes qui ont réalisé les meilleures performances dans cette course. La toute première édition de Paris-Nice, alias la Course au Soleil, a eu lieu en 1933. Cependant, la course s'appelait encore à l'époque Les 6 jours de la route en Paris-Méditerrannée, pour être rebaptisée Paris-Côte d'Azur en 1951, jusqu'à la naissance de Paris-Nice en 1954.
Paris-Nice est chaque année la première course à étapes de la saison, où surtout les coureurs polyvalents peuvent exceller. Au début, Jacques Anquetil était le détenteur du record absolu avec cinq victoires (en 1957, 1961, 1963, 1965 et 1966), mais ce record a été battu par le puissant Seán Kelly qui a remporté la Course au Soleil pas moins de sept années consécutives (de 1982 à 1988) !
Jacques Anquetil
Anquetil n'a pas seulement été le premier à remporter cinq fois le Tour de France, mais il a également obtenu des résultats similaires à Paris-Nice. Comment y est-il parvenu ? Eh bien, il a utilisé sa meilleure arme : les courses contre la montre, qu'il a toujours dominées grâce à sa force pure, sa technique sans faille et son style de conduite fluide. Cela a commencé dès sa toute première course en tant que professionnel, lorsqu'il a remporté le Grand Prix des Nations. Lorsqu'il s'est présenté sur la ligne de départ de Paris-Nice pour la première fois en 1954, il était déjà un coureur redouté en raison de sa puissance pure. Et ils avaient raison, car dans le contre-la-montre de 51 kilomètres entre Cannes et Nice à la fin de la course, il terminait déjà 29 secondes devant Raymond Impanis, le vainqueur de cette édition.
Rik Van Looy et Jacques Anquetil lors du Tour de France de 1964
Trois ans plus tard, Anquetil revient à Paris-Nice, mais cette fois avec des ambitions plus élevées. Il surmonte cette édition à partir, bien sûr, du contre-la-montre d'Alès à Uzès, à l'issue duquel il peut prendre le maillot de leader. Il s'agit également de sa toute première victoire dans une course à étapes. Après avoir gagné Paris-Nice, il a également remporté le Tour de France cette année-là. Pour cela, il utilise la même tactique : il s'accroche en montagne et frappe dans les contre-la-montre.
Il semble que Jacques ait trouvé la formule magique pour Paris-Nice et le Tour de France. Mais même pour lui, les choses vont mal de temps en temps. Les trois années suivantes sont assombries par de petites querelles aux conséquences importantes, comme une querelle avec Louison Bobet. Mais les tensions s'apaisent lorsque Bobet est sur le point de mettre un terme à sa carrière cycliste et qu'Anquetil peut à nouveau se lancer à fond dans la course.
Lors de l'édition de 61, Anquetil est à nouveau prêt à se battre pour la victoire. Dans le contre-la-montre de 43 kilomètres à Vergèze, il a pu faire la différence, ce qui lui a permis de remporter sa deuxième victoire dans le classement final de Paris-Nice. Au Tour de France, il a pu prendre le maillot jaune après le premier contre-la-montre et le porter jusqu'à Paris. Cette année-là commence également un long duel avec le jeune Raymond Poulidor, qui dominera les éditions suivantes de Paris-Nice et du Tour de France. Mais c'est toujours Anquetil qui prend le dessus sur "Poupou". En 1966, il parvient à remporter sa cinquième et dernière course.
Même si ses meilleurs jours sont déjà derrière lui lors de sa dernière saison chez Bic, il se bat encore lors de l'édition 1969, qui se termine par un podium pour les livres d'histoire : Eddy Merckx, Raymond Poulidor et Jacques Anquetil.
Seán Kelly
Personne n'a jamais brillé dans la Course au Soleil comme le Roi des Classiques, Sean Kelly. Il a pu remporter le classement général pendant pas moins de sept années consécutives, battant ainsi le record d'Anquetil. Il est très peu probable qu'un coureur puisse un jour battre ce record.
Seán Kelly lors de Parijs-Nice suivi de Laurent Fignon, Stephen Roche, et Phil Anderson (1985)
Kelly a fait ses premiers pas en tant que cycliste professionnel en tant qu'assistant de Freddy Maertens pendant Paris-Nice. Le Belge Maertens a remporté Paris-Nice cette année-là, et entre-temps, Kelly a beaucoup appris de lui. Lors de sa deuxième participation à la course, Kelly avait déjà progressé et terminé deuxième à Saint-Étienne et Draguignan, mais ce n'est que la troisième année qu'il est devenu maître du peloton.
En 1982, il a pu revêtir le maillot de leader à Saint-Étienne. Quelques jours plus tard, il conclut un superbe week-end à Nice par une victoire dans le contre-la-montre du Col d'Èze. C'est le début de sa série. L'année suivante, il montre qu'il n'est pas seulement fort dans les classiques, mais aussi dans d'autres courses. Il pose les bases de sa deuxième victoire avec des performances puissantes dans la montée de Tournon, puis remporte une deuxième étape à Miramas et enfin bat Joop Zoetemelk en gagnant le contre-la-montre final du Col d'Èze.
Kelly s'est heurté à l'opposition de son compatriote Stephen Roce, mais il n'avait certainement pas l'intention de lâcher son emprise sur Paris-Nice. Courant pour l'équipe Skil, puis pour Kas, il contrôle la course comme personne. Roche avait déjà remporté l'édition 1981 et était l'un des plus grands rivaux de Kelly.
Les organisateurs de la course tentent d'introduire des niveaux de difficulté supplémentaires dans la course en ajoutant, par exemple, des arrivées sur des montées telles que le Chalet-Reynard et le Mont Faron. Cependant, Kelly continue à dominer et à battre des grimpeurs tels que Laurent Fignon, Jean-François Bernard, Ronan Pensec et Robert Millar. En 1986, il a même mené la course du début à la fin. Sa dernière victoire remonte à 1988, avec 7 victoires consécutives, quel exploit !
En plus de cela, il a également remporté plusieurs autres classements en plus du classement général :
- Compétition par équipe
- Sem France Loire 1982, 1983
- Skil Reydel Sem Mavic 1984
- Kas 1986
- Classement par points
- 1982, 1983, 1984, 1986
- Classement de la montagne
- 1983, 1984, 1986, 1987
- Etapes volatiles
- 1983
Tout au long de sa carrière, Anquetil a été actif pour plusieurs équipes cyclistes, dont Saint-Raphaël, Ford France et Bic. Seán Kelly a également couru pour de grandes équipes comme Skil, Kas et PDM. Vous voulez faire du vélo avec ces maillots emblématiques comme eux ? Vous pouvez les acheter ici !
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